Brad Pitt est le nouveau visage de Chanel
Brad Pitt incarne le renouveau du parfum chez Chanel. A l’heure où l’Europe dicte au nez des grandes maisons de parfums ce qu’il faut et ne pas mettre dans les fragrances, Chanel dynamise son image avec un ambassadeur de choix en la personne de Brad Pitt. La marque de luxe est habituée aux stars pour vendre et promouvoir, rien d’étant qu’elle ne s’offre l’une des plus grandes stars du petit écran au monde. Voici ce qu’en dit la presse : Pour incarner l’immatériel, les films publicitaires des parfums misent sur l’hyper présence des stars. Le N°5 de Chanel s’était offert Carole Bouquet et Nicole Kidman. Rien d’étonnant à le voir enrôler dans son nouveau clip l’un des talents les mieux payés d’Hollywood. Ciel, c’est un homme! Mais qui mieux qu’un homme parlera d’un parfum de femme, attendu qu’il en est la proie désignée? Et qui mieux que le planétaire Brad Pitt est apte à saisir l’universalité du fameux numéro? Avec ses cheveux longs, sa voix douce et sa sensibilité, l’acteur offre une version apaisée du mâle américain. Second séisme: aux superproductions « féeriques » où les marques engageaient des budgets toujours plus colossaux, ce film intimiste oppose le noir et blanc du rêve -ou du souvenir. L’histoire? Il n’y en a pas: un très grand acteur tombe le masque, en sweat-shirt déboutonné. Regard en contre-plongée, ce sex-symbol devenu bon mari et quintuple papa nous parle du destin, tel un récitant de tragédie antique. Maître Yoda applaudirait ce voyage intérieur, d’où sortent des pensées qui pourraient être nôtres: « Le monde change, les ambitions s’évanouissent, les rêves demeurent. » Chanel livre ici le premier clip de parfum de la crise. Tourné façon caméra-vérité par Joe Wright, il retrouve le ton de la confidence adopté par Catherine Deneuve dans les films du N°5 signés Richard Avedon. Mais la voix n’est plus ici enjôleuse et mutine. On se recueille, et l’évocation de l’invisible N°5 -un brasier cubiste d’odeurs ultra sensuelles- revient exprès des Années folles pour nous rassurer sur notre ADN. « Un talisman », résume l’acteur, qui insiste avec ce dernier mot: « Inévitable ». Coco Chanel aurait sûrement souscrit, elle qui voyait, au plus fort de la Grande Crise, « renaître pour toutes choses un désir instinctif d’authenticité »